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Faire soi-même ?

Dernière mise à jour : 12 févr. 2020

Si vous êtes ici c'est sans doutes que vous avez déjà une "âme de bricoleur", vous aimez réaliser vous-même un certains nombre de tâches. Si c'est le cas, continuez à lire cette article, vous y découvrirez peut-être des piste de réflexions inconnues jusqu'alors qui vous donneront l'envie de pousser plus loin ou non votre implication.


Si vous êtes de ceux qui n'osent pas se lancer, cette article va vous permettre de connaître les bonnes raisons de faire vous-même un certain nombre de travaux mais aussi les risques et les limites à ne pas faire appel aux entreprises. Vous trouverez également quelques astuces pour vous lancer et vous verrez que ce n'est pas si compliqué !





UN AVANTAGE FINANCIER INDISCUTABLE ?


Vous avez sûrement un jour entendu, vous en êtes peut-être convaincu : faire "soi-même" engendre un gain financier qui peut être très important. Vraiment? Rentrons un peu plus dans le détail pour savoir ce que l'on y gagne et où l'on peut perdre.


Tout d'abord, on gagne sur la main-d'oeuvre. En effet, on peut, pour simplifier, scinder en deux ce q'un artisan, une entreprise générale, un maçon... vont vous facturer :


1 - Le coût des matériaux (Ciment, bois, carrelage...) ce qui inclus en général la livraison sur le chantier et les engins nécessaires pour charge, transporter et décharger.


2 - Le coût de la main-d'oeuvre pour "installer" ces matériaux, le coût du travail des ouvriers en quelques sortes. Ceci peut également comprendre le coût de l'outillage, les trajets, le logement ou encore l'équipement nécessaire...


Notez ici que les "fluides" tels que l'eau et l'électricité sont en général à votre charge.


Même si tous ces détails ne sont pas perceptibles et sans doutes pas détaillés dans un devis, ils représentent une dépense pour l'entreprise qui réalise les travaux. En réalisant vous même vos travaux, vous allez bien sûr économiser les coûts liés à la main-d'oeuvre (Salaire des ouvriers, transports, paniers repas ou encore logements si c'est applicable).


Néanmoins, l'équation globale est un peu plus complexe qu'il n'y parait pour savoir si l'on y gagne. Pour commencer, vous n’achèterez probablement pas les matériaux au prix qu'ils vous sont vendus par une entreprise. Cela ne veut pas dire qu'ils seront forcément plus chers, si vous sourcez bien vos achats il est possible de passer sous les prix de vente d'une entreprise. En revanche, il est aussi possible que vous ne trouviez pas les produits ou les matériaux qui vous seront proposés. En effet, certains fabricants ne vendent qu'aux entreprises (B to B en langage commercial). Il faut donc pouvoir comparer ce qui est comparable pour vous y retrouver.


Autre point important : l'outillage et le petit matériel. Ce poste n'est pas à négliger. Si vous débutez et que vous devez vous équiper entièrement, les montants en jeu sont assez importants. En plus des outils, il vous faut du petit matériel et des consommables (Croisillons de carrelage, bac à mortier, bois de coffrage ou encore visserie...). Ces achats pris indépendamment représente de petits montants, mais une fois assemblés ils peuvent alourdir le budget. Les économies d'échelle réalisées par l'entreprise ne peuvent pas toutes se répercuter directement chez vous.


Il faut donc regarder en détail les différents coûts pour pouvoir estimer le gain. On peut souvent se faire une idée en détaillant un peu les postes évoqués ci-dessus mais prévoyez de la marge (Tant pour sur un devis d'entreprise que sur une estimation pour réaliser les travaux vous-même) car les imprévus, les casses ou les loupés sont souvent de mise. Considérez 10% sur un devis d'entreprise par exemple et entre 15% et 20% si vous débutez sur votre propre estimation. Ces chiffres paraîtront élevés pour les uns, trop optimistes pour les autres, c'est donc à chacun de s'approprier ces valeurs. Un outil pour comparer les solutions est disponible ici.


UNE MÉTHODE POUR MIEUX CONNAITRE VOTRE BIEN


Un avantage non négligeable qui vient du fait de réaliser tout ou partie soi-même est la meilleure connaissance de votre bien qu'il va en ressortir.


Voici une petite histoire pour illustrer cet aspect : vous pensez avoir une structure en maçonnerie de bloc béton sur l'ensemble de votre bâti. En souhaitant refaire l'enduit intérieur d'une partie de la maison, vous vous apercevez qu'à l'endroit des travaux, le bâti est en réalité en brique mince (Sans doute un ancien garage transformé pour agrandissement). Manque de chance, c'est sur cette partie de la maison que vous souhaitiez rehausser d'un étage pour créer des chambres. Et bien cette maçonnerie de brique ne sera sans doutes pas suffisante pour supporter la charge de l'étage supplémentaire. Sans vous en rendre compte lors de la réalisation de l'enduit (un artisan qui aurait omis, pas forcément volontairement, de vous en faire part), vous auriez probablement dit à l'entrepreneur en charge de la rehausse quelques temps plus tard que votre bâti est en bloc béton (Si jamais celui-ci pousse l'investigation jusqu'à là, ce qui n'est pas gagné). Vous imaginez bien la suite, la rehausse est faite, votre structure fissure sans parler de votre enduit réalisé récemment et le coût de l'opération s'envole vers des sommets difficilement imaginables...


Ce scénario, volontairement catastrophe (Mais à peu de choses près : VÉCUE !) illustre bien souvent la cause des pathologies que l'on rencontre. Une bonne connaissance de l'existant est la base d'une bonne prise de décision. En réalisant vous-même, ou à minima en vous impliquant un maximum, vous allez naturellement acquérir cette connaissance indispensable. Gardez en tête qu'un projet de restauration n'est souvent pas linéaire, il y a des phases de travaux, d'autres de repos et l'unique lien entre toutes ces périodes c'est bien vous. C'est vous qui pourrait expliquer l'historique des travaux, le documenter même pour que lors d'une nouvelle phase les bases soient les bonnes et ainsi éviter des déconvenues.


COMMENCER SIMPLE ET PETIT : "C'EST EN FORGEANT QUE L'ON DEVIENT FORGERON"


Si vous disposez déjà d'une solide expérience en bricolage, c'est une excellente nouvelle pour votre projet. Si ce n'est pas le cas ou que vous n'avez pas les compétences pour des travaux à réaliser, ne vous lancez pas tête baissée dans la tâche. Face à une tâche de grande ampleur, le découragement et la résignation peuvent vite arriver. Commencez par des petites actions qui vous donneront de la satisfaction et conduiront à la prochaine étape en douceur. Devant ce nombre grandissant de réussites, vous allez apprendre très vite, de manière beaucoup plus agréable et en évitant beaucoup de frustrations et d'échecs. Petite parenthèse, notre cerveau et notre corps sont pensés pour relier l’apprentissage au plaisir, pas à la rigueur, à l'épuisement ni à l'échec.


Ce principe s'applique également à l'ensemble de votre projet. Voir à long terme pour imaginer ce vers quoi vous voulez tendre est indispensable. Mais il faut aussi savoir ce que vous allez faire aujourd'hui. Si vous souhaitez par exemple modifier la distribution des pièces (Donc démolir/construire des cloisons), vous allez sans doutes devoir également retirer des portes, démonter les éléments fixés au mur ou encore retirer les sols dont les limites correspondent aux anciennes cloisons... Pourquoi ne pas commencer par là? Il y a certes des précautions à prendre (Il y a t'il de câbles électriques dans la cloison ? Sont-ils alimentés ? Et dans la chape au sol ?). Vous allez ainsi arriver petit à petit à une pièce nue prête pour la pose des nouvelles cloisons sans pour autant surmonter de grands obstacles.


Il faut se fixer des objectifs et les tenir, c'est indispensable pour arriver là où l'on souhaite dans son projet. Cependant un objectif efficace doit être le plus réaliste et le plus accessible possible pour être atteignable. C'est ainsi que vous réussirez à progresser et à capitaliser votre expérience.


ET LES HONORAIRES ?


Outre les entreprises pour réaliser les travaux, vous allez peut-être envisager de faire appel à des architectes, des paysagistes, des bureaux d'études ou encore des géomètres... Dans ce cas, on parle d'honoraires plutôt que de coûts main-d'oeuvre. Une part de ces missions est d'ordre légale et vous ne pouvez pas vous y soustraire (Au-dessus de 150 m² de surface de plancher après travaux, le recours à un architecte est obligatoire pour le dépôt du permis de construire par exemple). Au-delà de ces mission obligatoires, le panel de tâches pouvant être confiées aux différents intervenants est large. Vous pouvez déléguer à un architecte le suivi des travaux par exemple, voir la sélection des entreprises. L'aménagement de votre jardin peut également être confié à un bureau d'étude paysagiste...


Tout cela est à mettre en lumière avec ce que l'on a vu plus haut. Est-ce que vous souhaitez suivre de près les entreprises qui réalisent les travaux ? En avez-vous le temps et les connaissances nécessaires ? Dans tous les cas, un investissement, seul ou aux côtés de ces professionnels est fortement recommandé. Vous maîtriserez alors mieux le contexte, le déroulement et vous pourrez poser des choix en toute connaissance de cause.


ALORS, FAIRE OU FAIRE "FAIRE" ?


Vous l'avez compris, la décision de réaliser soi-même tout ou partie des études et des travaux doit avant tout être guidée par votre propre savoir faire, votre propre contexte et votre projet. Ce n'est pas parce qu'une connaissance a économisé X € en réalisant des travaux elle-même que vous aurez le même gain. Il faut donc poser les éléments le plus précisément possible dans votre situation pour savoir si oui ou non vous souhaitez faire appel à une entreprise.


D'autre part, il faut envisager un maximum de possibilités pour trouver le compromis qui vous convienne. Vous avez besoin d'un outillage précis que vous ne possédez pas pour réaliser une tâche? Pourquoi ne pas envisager une location ou un prêt entre particuliers ? Ne cherchez pas toujours à acheter votre outillage si c'est pour qu'il serve une à deux fois. En revanche un outil indispensable sera largement rentabilisé et cela vaut alors le coût d'investir alors dans des outils de qualité. Si vous prévoyez de poser tout le carrelage de votre maison, investissez dans une bonne machine à découper, même idée pour poser les plaques de plâtre en faux-plafond avec un lève-plaque. Vous pourrez également mieux revendre d'occasion des outils de qualité si vous n'en n'avez plus l'utilité. En revanche si vous avez quelques raccords de cuivre à faire pour une salle de bain, il est peut être inutile d’investir dans l'outillage complet pour la pose du cuivre, sans compter le temps nécessaire pour apprendre à l'utiliser.


Faites en priorité ce que vous maîtrisez, ce qui vous permettra d'obtenir un gain substantiel dans votre budget ou encore si les quantités en jeu sont suffisamment importantes pour y gagner. Commencez par des essais sur des petites zones ou même sur des supports à part, vous allez appréhender les difficultés, le geste et la maîtrise eux, viendrons avec la répétition.



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